| Sud Lipez et Salar d Uyuni |
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| Écrit par Noémie |
| Jeudi, 12 Avril 2012 00:00 |
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JOUR 1 Une belle jeep noire nous attend en ce 8 Avril 2012 pour le départ de l’excursion avec comme conducteur Lucio et comme cuisinière Maria, un couple de Quechuas d’une gentillesse inoubliable. Nous partagerons également l’expérience avec Maëva et un couple de Bolivien de La Paz : Sheila et Omar, timides, pas très bavards ni très matures… Nous chargeons les sacs sur le toit et partons à l’aventure sans savoir trop à quoi s’attendre si ce n’est que le dernier jour est réservé au désert de sel. Nous prenons rapidement de l’altitude en roulant sur des routes escarpées qui laissent apparaitre petit à petit un horizon rempli de surprises. 3500m, 4000m … nous monterons jusqu’à 5000m le deuxième jour!
Premier arrêt « admiration des lieux et prise de photos »… mais aussi changement de la roue arrière gauche, crevée ! Ca commence bien ! Lucio semble gérer niveau mécanique sous le regard attentif et patient de sa belle Maria qui le conseille de temps à autre. Nous faisons équipe avec une autre jeep peuplée d’un couple d’Australien et de deux potes trentenaires espagnols : Ruben et Jorge : une troupe joyeuse, blagueuse et réjouie ! Premier déjeuner sur l’herbe des hautes plaines, occupées par nos amis les lamas que nous tentons en vain d’attraper ! Avec leurs boucles d’oreilles en pompons rose bonbons, ils nous font sourire et nous séduisent ! Il y en a pour tous les goûts : des beiges, des noirs, des marrons, des blancs, des bébés, des grands, des peureux, des observateurs, des dormeurs…
La jeep nous secoue comme un Orangina que l’on mélange mais l’ambiance à bord est à l’émerveillement de tout ce qui nous entoure. Nous faisons une pause dans un petit village Quechua pour « réparer » notre jeep qui semble avoir des problèmes sous le capot. Nous apprécions de se délier un peu les jambes au milieu de l’après-midi en jouant avec les quelques enfants se trouvant là . Nous sommes tous contents d’arriver là où nous allons passer la nuit. Hébergement basique, température qui chute et un goûter maté/dulce de leche qui nous réchauffe agréablement. Maria s’affaire en cuisine, Lucio est toujours le nez dans son moteur et nous, nous faisons connaissance tous ensemble. La soupe délicieuse arrive et dès la première cuillère deux enfants entrent timidement dans notre salle à manger avec flute de pan et vêtement traditionnel. Une chanson, des notes de musique qui ont du mal à sortir de la flute, une danse, un spectacle plein d’énergie ! Toute la soirée nous verrons défiler des enfants se produisant devant nous les touristes pour gagner quelques bolivianos… Et puis dehors dans le froid, une petite fille timide et silencieuse, je lui demande son prénom : surprise, elle s’appelle Noémie ! Je l’invite à rentrer au chaud et file chercher scoubidous, bulles et marionnettes à doigts ! Un plus petit bonhomme encore plus petit adopte Louise pour une session «jeu  camion » !
JOUR 2 Lucio frappe à la porte …. Il est 4h30 du matin, il fait nuit noire, très froid et nous sommes tous ensommeillés ! Premier arrêt près des ruines espagnoles dans la pénombre suivi d’une petite sieste à l’arrière de la jeep avant d’entrer dans le parc national de la faune andine Eduardo Avaro : des paysages aux couleurs pastels, des flamands roses dans les lagunes, des montagnes aux pics enneigés…la diversité nous éblouie ! Baignade dans les termes d’eau chaude de Polques avant le déjeuner, une « piscine naturelle à toit ouvert » à 4500 mètres d’altitude, rien que pour nous…un moment fort en éclaboussures ! La faim au ventre, nous dégustons le délicieux déjeuner concocté par notre cordon-bleu personnel, Maria bien sûr ! Lucio redémarre la jeep et en avant pour la laguna blanca et la laguna verde (à la pointe sud-ouest de la Bolivie, à quelques kms du Chili) et leurs élégants « flamencos » (flamands roses).
 Derrière ces lacs se dresse l’imposant volcan Licancabur (5960 m). Sur la route, le désert de Salvador Dali, mélange de couleurs chaudes dans un désert où il semble être tombé une pluie de gigantesques pierres. Et parce que la journée n’avait pas été assez « folle » nous terminons à 5000 mètres avec l’impression d’être sur la lune : Les geysers Sol de la Mañana. De la fumée blanche partout qui élimine tout repère dans l’espace, une odeur d’œuf pourri, des bruits d’ébullition de boue, des cratères, des fumerolles partout et le soleil qui nous offre un dernier rayon de lumière pour éclairer cet autre monde.
Arrivée à l’auberge (5000m) remplie d’autres touristes, une pluie fine, une température proche de zéro…la solution pour se réchauffer ? du rhum !!! C’est parti pour une farandole de ti punchs : avec une pointe de sucre et quelques gouttes de citron vert, nous nous réchauffons bien vite en jouant aux cartes et notamment au jeu espagnol « negro o rojo ? ».
JOUR 3 Nous commençons une nouvelle fois la journée à l’aube avec de bons pancakes et partons à la laguna colorada : un lac d’une couleur rouge incroyable dû à la présence d’une algue et de plancton qui prospère dans l’eau riche en minéraux. Ses habitants, de magnifiques flamands roses qui s’envolent par dizaines et apportent de la vie et du mouvement dans ce cadre déjà exceptionnel.
Session escalade dans le désert de Siloli, à grimper sur d’énormes blocs de pierre. Sa plus célèbre : l’arbol de Piedra :
Nous mangeons des variétés bien différentes de pommes de terre pour le déjeuner à la laguna Negra. Une autre étrangeté de la nature de part sa couleur sombre et sa végétation en forme de nénuphars géants. Tout autour, des blocs de pierre striée aux allures de champignons, de la mousse verte fluo, du vent fort et un ciel bleu profond.
En route pour Uyuni en ce milieu d’après-midi, village le plus proche du célèbre désert de sel dont la visite est prévu le lendemain. Nous retrouvons avec plaisir des routes goudronnées qui diminuent les secousses et dans les champs, des cultures de quinoa qui apportent une jolie tache de couleur rouge dans les paysages que nous traversons. Comme un décor de cinéma bien fignolé, nous nous prenons à jouer les actrices dans ce cimetière de trains : des wagons et des locomotives rouillés, tagués, enfoncés dans le sol par dizaines mais aussi des balançoires accrochées au milieu de ce tas de rouille aux formes bien conservées.
Nous profitons de la dernière soirée tous ensemble autour du goûter puis du repas ; fatigués nous allons nous coucher avec l’excitation de découvrir enfin le désert de sel.
JOUR 4 Première apparition du désert de sel à la lumière des phares de la jeep. Excitation sur le jour qui se lève et commence à laisser apparaitre les parfaits hexagones blancs dessinés partout sur le sol. Plus vaste réserve de sel au monde, le salar d’Uyuni s’étend sur 1 210 600 km à 3650 m d’altitude. A perte de vue, l’horizon rectiligne blanc, tranchant avec le ciel en train de devenir bleu. Petit déjeuner copieux à l’arrière de la jeep, en plein salar ! Et puis des photos par dizaines, centaines…peut être même plus ! Dans toutes les positions, seule, en groupe, en sautant, en jouant avec la perspective… à vous de vous amuser à regarder nos effets de style !!! Â
 De part d Uyuni en fin d apres midi pour Potosi. |
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